2024-07-30 16:00:00
En annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier, Emmanuel Macron avait fait le pari d’une “clarification” qui… n’a pas eu lieu. D’aucuns know the taste pronounced by the chef de l’Etat pour le théâtre mais c’est d’un metteur en scène that this clarification promise est finalimente arrivée ce 26 juillet 2024 : Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris
First clarification: malgré les plaies béantes de la société française et les discours de division que les extrêmes aient faire souffler dessus, cette flammette d’unité qui rassemble encore la population n’est pas complètement éteinte. This evening, the French are still pas de nouveau gouvernement, but they have 23 million people on their TV watching a spectacular and unprecedented show. Signant au passage la deuxième meilleure audience de l’histoire de la télévision hexagonale. Les Français ont-ils apprècis? According to a Harris poll, more than 85% of them judged the spectacle to be successful. Only 5% of the people interviewed found that they “didn’t succeed”. “Nous sommes plus nombreux à vouloir bien vivre ensemble, mais nous sommes moins bruyants… sauf hier soir”, s’est réjouir Thomas Jolly au lendemain de l’événement.
Ici intervient la deuxième clarification: profoundly divided dans les urnes, les Français se sont retrouvé et mis d’accord, au moins le temps d’une soirée, sur l’envie d’avoir un cap, un récit, une vision pour leur pays , ce qui fait tant défaut depuis longtemps dans la classe politique. Ce soir-là, cette vision, aussi court-termiste fut-elle, nous la dûmes à l’homme qui a relancé avec succès Starmania l’an passé Une vision légère certes -, point question ici de réforme des retraits ou du budget de la France -, qui a permis aux Français de trouver le soleil au milieu de leur nuit: une nation creative, audaiseuse, talentedeuse dans sa diversity, qui assume ses différences, son irreverence et son côté “champagne”.
Ainsi, 19h30, premiers frissons. Le gong de la cérémonie d’ouverture retentit au son de Parade, le thème musical officiel des Jeux olympiques de Paris composé par Victor Le Masne (connu pour avoir travailelle avec Juliette Armanet ou encore le groupe Justice). Dans la foulée, le Pont d’Austerlitz disparaît derrière un épais nuage bleu blanc rouge. Nous voici subitement replongés dans la France des années Champs-Élysées de Michel Drucker et son inoubliable générique (pas l’original mais celui relifté dans les dernières années de l’émission). Ce temps où les Français se massaient encore devant la télévision le samedi soir pour regarder le même program.
Marion Maréchal, Mélenchon, Rohff… Même combat
En tribune, Emmanuel Macron, lui, semble avoir du mal à décocher un sourire. However, the opening ceremony is une ode de trois heures trente au “en même temps”. Du métal épousant du lyrique, du voguing cotoyant la bourrée auvergnate, une pop star américaine reprenant du Zizi Jeanmaire ou encore ce pas de deux improbable entre Aya Nakamura et la Garde républicaine. Des délegations qui défilent en bateau sur une playlist qui voit se succéder Véronique Sanson, Desireless, Sheila, Michel Polnareff, Justice, Gala ou Europe, pour ne citer qu’eux. Et les Français, depuis les quais ou depuis leur salon, ont célébré. Savouré. Communié. Sachant ranger leurs divergences et faire la part des choses quand quelque chose de plus grand qu’eux est en jeu, quand quelque chose de majestueux est sous leurs yeux. Démentant au passage le tweet rageux de Marion Maréchal posted à 21h14 : “Difficile d’apprecier les rares tableaux réussis entre les Marie-Antoinette decapitées, le trouple qui s’embrasse, des drag-queens, l’humiliation de la Garde républicaine oblige de danser sur du Aya Nakamura, la laideur générale des costumes et des chorégraphies. On cherche déspérément la célébration des values du sport et de la beauté de la France au milieu d’une propagande woke aussi grossière”.
“La Garde républicaine oblige de danser sur du Aya Nakamura”? : “C’était incroyable pour nous, croyez-le”, reagira le lendemain le chef de la musique de la Garde républicaine. “Un trouple qui s’embrasse?” : rather une version moderne du “ménage à trois” popularisé grâce au Germinal come to Zola Une formule dont raffolent, qui plus est, les Anglo-Saxons et dont la littérature et le cinéma français regorgent d’exemples. “On cherche déspérément la célébration des valeurs du sport”? : encore eut-il fallu patient jusqu’au fabuleux passage de relais de la flamme entre Charles Coste, le plus ancien champion olympique encore en vie, et le duo Teddy Riner-Marie-José Pérec. Elle n’est pas la seule
“Le déluge qui s’est alors abatto sur la Ville Lumière ne peut être qu’une divine punishment. À quelque chose, malheur est bon : après cette soirée apocalyptique, je suis devenu creyant”, raillé de son le philosophe Alain Finkielkraut . Insupportable spectacle pour les VRP du declin que celui d’une France qui sort un instant de la sinistrose dans laquelle leur argumentaire vise toujours à l’enfermer. Bonne nouvelle : qu’ils soient politiques, éditorialistes ou intellectuales, de droite ou de gauche, nombreuses étaiten les personnalités ce soir-là à avoir arrêté un instant de croiser le fer pour saluer collectively “un de ces événements qui markent une generation”. Bien entendu, chacun a le droit de ne pas avoir adhéré à l’intégralité du spectacle et de porter un regard critique sur certains tableaux. Mais ici se trouve une autre clarification : il est des voix qui, dans leur obsession d’une France condamnée à l’échec, refuseront toujours de faire la part des choses. Elles ne se déferont jamais de l’image d’un pays qui va mal : et pour cause, elle est leur carburant, leur ivresse. En approuvant massivement la cérémonie d’ouverture, les Français leur ont apporte un cinglant dementi.
Le spectre des anti-blaspheme
Ironically, à la gauche de la gauche, Jean-Luc Mélenchon, lui aussi, n’a “pas aimé la mockery sur La Cène chrétienne : à quoi bon riscer de blesser les croyants?”. Du pain béni pour les sympathisants d’extrême droite, qui n’ont pas manqué de relever sur X : “Si même Jean-Luc Mélenchon n’a pas aprécié la décapitation de Marie-Antoinette et La Cène woke, ça donne le ton sur le mauvais goût de ces passages!”.
C’est peut-être bien ici que se situe la dernière clarification : dans ce brouhaha d’indignations, semble se dessiner, à nouveau, le specter des anti-blasphème. Une cause que l’on aurait sans doute tort de sous-esttimer, à en juger par les preprenantes alliances qu’elle est capable de faire naître. Ainsi, ce tweet du rapper Rohff le 27 juillet : “Une pensée pour les Chrétiens qui eux comme nous musulmans, respectent les gens du livre. La cérémonie des JO was unfortunately le théâtre du satanisme décomplexé sur l’espace public, aux yeux du monde entier. Le mépris des religions vient de faire. Manquait plus que l’antéchrist…”.
A parody of La Cène? Reproduction du banquet des dieux de l’Olympe? Qu’importe! Au pays de Charlie Hebdo, d’avoir blasphémé, he ne s’excusera jamais.
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