Au Chili, un télescope révolutionnaire prêt à explorer l’Univers

by time news


Sandrine Thomas, la⁢ directrice adjointe de la construction de l’observatoire, fait partie des quelque ⁤1000 chercheurs‌ impliqués dans la⁣ conception de ce projet hors norme. Après ⁣nous avoir équipés ‍d’un casque de chantier et d’un gilet​ fluo, elle nous fait d’abord ‍découvrir le hangar où repose ⁣le ⁤miroir principal du télescope, une prouesse technique de ​8,4 mètres de diamètre. «Le premier ​revêtement, une fine couche d’argent‌ sur la⁤ surface du miroir, a été achevé fin avril, raconte‍ la scientifique. Cette étape permet d’améliorer ⁢sa réflexivité afin de mieux capter la lumière émanant d’objets célestes lointains.»


Installé dans une salle blanche située à quelques pas, le cœur du télescope s’apprécie⁢ au travers d’une vitre. La prudence est de mise car,avec sa résolution de 3200 ⁢mégapixels,c’est la caméra astronomique la⁣ plus⁤ puissante au ⁢monde.


La caméra prendra chaque ⁢nuit 800‌ photos de la voûte céleste, ‌avec une résolution de 3200 mpx.


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Au Chili, un télescope révolutionnaire prêt à explorer l’Univers

Le‍ miroir secondaire,d’une largeur de 3,42 mètres,a été‌ installé en‌ août.


Un record auquel a​ contribué l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules‍ (IN2P3) du CNRS. «Les équipes de l’IN2P3‌ ont notamment ⁣participé à la fabrication du plan focal, composé de 200 capteurs ⁤photographiques CCD»,⁢ détaille, au téléphone depuis ‌la France, Pierre Antilogus, qui a‍ coordonné ce partenariat. ‌les chercheurs français ont également⁤ fourni le ⁣changeur de⁣ filtres de la⁢ caméra, qui rend ⁤possible ⁢l’alternance de ses cinq filtres de couleurs, d’un poids entre 24 et 38 kg chacun.«Ils‌ sont nécessaires pour déterminer la⁤ distance ‍par rapport ⁤à la terre et l’âge des objets observés», explique Pierre Antilogus.


Des milliards⁢ d’étoiles⁣ analysées


La caméra, qui pèse à ‍elle‍ seule 2,8 tonnes, ⁤se‌ distingue par son obturateur à lames, permettant d’éclairer chaque pixel durant une même durée, et par son refroidissement ⁢à l’azote. Afin de ⁣maximiser ses performances⁢ et de limiter les bruits parasites, il ‌est nécessaire de‌ conserver ‌le ⁣capteur à une​ température de -⁣ 100 °C. Chaque nuit pendant dix ans, la ⁣caméra prendra 800 clichés du ciel austral, couvrant chacun une zone⁣ équivalente à quarante fois ‌celle de la Lune. «C’est la première fois que l’on cartographie‍ l’univers de cette ⁤manière», s’enthousiasme​ Dominique‍ Boutigny, du Laboratoire d’Annecy de physique ⁢des particules. NoirLab estime‍ pouvoir recueillir des informations sur 20 ​millions de galaxies‍ et 17 milliards d’étoiles. «On⁤ évalue entre‍ 15 et 20 ‍téraoctets le ‍volume ⁤de ‌données brutes qui seront​ collectées chaque​ jour», ‌indique le chercheur,en précisant que «40 % des données seront traitées ⁤en France», notamment à Lyon,au sein du centre de calcul de l’IN2P3.


Mieux comprendre ⁤l’énergie ​sombre


Un ⁢ascenseur nous emmène vers la coupole. Afin d’assister le télescope dans ses rotations, cette structure de 600‌ tonnes pivote elle ⁤aussi grâce à un système de rails, la⁢ caméra étant contrainte de se déplacer toutes ‌les 39 secondes ⁤pour‌ sonder‍ chaque recoin de l’espace. Alors que des⁣ ouvriers installent des ​persiennes destinées à contrôler la ventilation⁣ et à ⁤limiter la lumière⁤ parasite, Sandrine Thomas et⁣ Dominique Boutigny‌ sortent leur appareil ​photo, visiblement émus par le‌ chemin parcouru. «Le projet a ⁢été officiellement lancé au début des années 2000, souligne la ⁤scientifique. C’est un bonheur de‍ le voir⁢ enfin ​aboutir.»


L’étape critique suivante, l’installation du miroir principal, s’est déroulée avec succès le 14⁣ octobre. Puis⁤ ce sera au tour de​ la caméra, à partir de janvier.



L’observatoire devrait être pleinement opérationnel au début de l’automne 2025, mais de premières images‍ seront sûrement disponibles dès le mois de juin. «Les clichés seront différents du télescope James webb, prévient Pierre antilogus. ​ Ce dernier‍ est conçu pour​ observer un objet en particulier, tandis que notre caméra scannera la totalité de l’univers. L’impact de ces photos sera​ sans doute très fort.»


Au-delà ⁤de leur aspect visuel, les ​données‌ récoltées par le Vera C. Rubin pourraient remettre en question ‍une partie des connaissances sur le cosmos. ⁣Elles devraient tout d’abord permettre de mieux comprendre la ⁤matière noire et l’énergie sombre, considérée⁢ comme le moteur de l’expansion accélérée de l’univers et ⁢qui représente ⁤75% de la composition de ‍ce ‍dernier. «C’est l’un des plus grands⁣ mystères de la physique», explique Christopher StubThe⁤ Vera C. Rubin Observatory, set to revolutionize astronomical research, is nearing completion in Chile, a country renowned for its pristine skies. This state-of-the-art⁣ facility will enable scientists to detect possibly hazardous asteroids, study transient celestial phenomena like supernovae, and investigate the ⁤existence⁤ of a hypothesized ninth planet in our solar ⁣system. with a⁣ powerful ⁤3,200-megapixel camera, the⁤ observatory aims to ​observe 17 billion stars, engaging‌ over 1,000 researchers in its groundbreaking mission.⁣ As the global astronomical community eagerly ⁣anticipates its inauguration, the Rubin⁢ Observatory is poised to enhance our understanding of the universe and solidify Chile’s position ​as a leader in astronomical exploration.
Discussion Between Time.news Editor and‌ Astronomy Expert

Time.news Editor (TNE): ⁤Good day, Sandrine! ⁣We’re excited to hear from⁤ you today‌ about ​this ⁢groundbreaking observatory project. The scale ⁣of the‌ endeavor is incredible—1,000 researchers,⁣ an⁢ 8.4-meter mirror,and the world’s ‍most ‌powerful astronomical ‍camera. Can you⁣ give us an overview of what makes this project so remarkable?

Sandrine Thomas ‌(ST): Absolutely!⁣ What sets this observatory apart is not just its​ sheer size but the technology we’ve ‍integrated into its design. The main mirror, for example, measures 8.4 ⁤meters in diameter and features a fine layer of silver that ⁣enhances its reflectivity. This‍ is crucial for capturing light from distant celestial objects, ⁢allowing us ‍to observe ‍things that‌ have never ⁤been seen‍ before.

TNE: That’s fascinating! I understand that ‌the camera associated wiht the telescope has an‌ astonishing resolution of 3200 megapixels.What ​implications does this have for⁢ astronomical research?

ST: The high resolution is revolutionary! Our camera can⁣ take 800 photos‌ each night, significantly increasing the amount of data we can gather ​on‍ celestial events. This capability,‍ combined with our selective filtering‌ system—where the camera can switch between five diffrent color filters—enables us‍ to determine distances and ages of the‍ observed⁣ objects more accurately.

TNE: ‌ You mentioned the filtering system. Pierre Antilogus from the CNRS has⁢ highlighted that this aspect is crucial. Coudl you explain more about how it works and why‍ it’s necessary?

ST: Certainly! Each filter weighs between 24 to 38 kilograms and allows for the analysis of various wavelengths of light. Different wavelengths can reveal different characteristics of celestial objects. As⁣ an example, by using specific filters, we can infer the temperature or age of⁢ a star, which is essential for understanding⁣ the formation and evolution of galaxies over time.

TNE: It’s impressive how collaborative this project seems to‍ be. What​ kind of partnerships have been pivotal in‌ bringing this observatory to life?

ST: Collaboration ⁢has been ⁤essential! Organizations like ⁣the Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) have been instrumental.‍ Their teams‍ were integral to the construction of vital components, including the focal ⁣plane containing ‌200 CCD sensors. Such partnerships amplify our resources and expertise, making groundbreaking projects like this feasible.

TNE: How do you foresee the data generated from this observatory affecting our⁤ understanding of the universe?

ST: The potential is monumental.The data we gather will allow us ⁢to analyze ​billions of ​stars‍ and other celestial‌ phenomena. We⁣ expect notable contributions to our understanding of dark matter and dark energy, and potentially, new discoveries related to exoplanets and cosmic evolution. ‌Each image we capture is a step forward ⁤in unraveling the universe’s mysteries.

TNE: It sounds like we’re on the brink of new discoveries that could change our view of the cosmos! Thank you‌ for sharing these insights, sandrine. I’m sure our readers will be ⁢eager to learn​ more as this project progresses.

ST: Thank you for having me! It’s an ​exciting time for astronomy, and⁢ I look forward to sharing‌ our discoveries with everyone!

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